Si j'ai placé le mot NUMERIQUE entre guillemets, c'est parce que la DRM version radioamateur n'est pas un système
de transmission de SSTV. De même, la SSTV conventionnelle, contrairement à certaines affirmations, n'a jamais été un mode numérique.
Alors pourquoi ce nouvel engouement pour tout ce qui est "numérique", y compris pour les radioamateurs ?
Il ne serait pas juste de dire qu'il s'agit d'un phénomène de mode, mais si les radioamateurs ont tant tardé à
s'intéresser au numérique, ce n'est pas sans raison. Nous avons tous en mémoire des discussions sans fin entre
des passionnés du son analogique et du son numérique, et çà dure encore...
Qu'espère-t'on du numérique, surtout en ondes courtes ?
Il y a longtemps que l'on rêve de pouvoir capter des stations lointaines avec une qualité d'écoute proche de
la modulation de fréquence. C'est seulement en 2003 que le feu vert fut donné à Genève pour la DRM, sur la base
de spécifications établies par un groupement d'organismes de recherches et d'industriels.
Mes modestes connaissances m'interdisent de développer ici la technologie de la DRM (utiliser votre moteur de recherche favori),
mais il faut savoir qu'il existe une norme, et une seule, éditée par l'ESTI sous la référence ES201980.
Cette norme a été agréée par l'UNION INTERNATIONALE DES TELECOMMUNICATIONS à Genève en 2003 et ne concerne que
la radio BROADCAST pour les fréquences inférieures à 30MHz.
La norme prévoit notamment 4 bandes passantes différentes, mais n'inclut pas celle à 3KHz qui était initialement prévue pour
les radiocommunications militaires ou civiles, y compris les radioamateurs. Pour ces derniers, il est considéré que
le champ est libre pour l'expérimentation.
L'adaptation de la DRM au domaine radioamateur a été conduite par HB9TLK, afin de permettre la transmission
dans un canal BLU.
Depuis peu j'utilise EASYPAL, excellent programme développé par l'amateur australien VK4AES, qui permet la transmission
de données, de sons, d'images, et de fichiers.
La DRM exige quelques précautions particulères pour l'interface entre le récepteur et l'ordinateur.
Certes, il existe d'excellents produits sur le marché, mais j'ai tout de même tenté ma propre réalisation.
Il faut assurer une liaison audio à niveau constant et à large bande et non pas se reprendre sur la sortie haut-parleur du
récepteur, ni sur la prise micro pour l'émetteur.
Le TS2000 est doté d'un connecteur ACC2 à 13 broches, pour lequel j'ai réalisé un câble de distribution éclaté
terminé par un boîtier blindé comportant 8 embases C-inch RCA (une par broche active du connecteur ACC2), ce qui
me sert de dispatching pour l'expérimentation. Je prélève donc la BF à niveau constant, fixé par le menu du TS2000,
mais attention, pas question d'utiliser un transformateur téléphonique 600/600 ohms : nous sommes en haute impédance,
j'ai donc choisi un transformateur MONACOR FGA-40 à large bande, destiné à l'origine à l'isolement galvanique entre les maillons d'une
chaîne HI-FI pour automobile. Ce transformateur est du type stéréo, qui peut donc être utilisé aussi en émission (mais
c'est moins critique danc ce sens), ou pour le second récepteur incorporé au TS2000.
Le pilotage du TS2000 nécessitant une prise RS232, j'ai intercalé un cordon USB/Série et un isolateur RS232
optique pour la commade de CAT CONTROL. Le port COM du PC est reliè à un petit circuit imprimé
regroupant 3 coupleurs optiques CNX36 pour la commande PTT - FSK (vrai RTTY) - jack
manipulateur CW du TS2000, et le tour est joué ! Ce système assez compact est aussi utilisé en portable avec
mon notebook pour le pilotage par HAM RADIO DELUXE.
Ci-contre la première image (une belle image artistique en noir et blanc) que j'ai reçue
de Grande Bretagne en DRM avec EasyPal
Mon ensemble d'interfaces expérimentales est décrit dans le menu RADIO ET INFORMATIQUE/2005 SECONDE ETAPE,
INFORMATISATION DE LA STATION...
Pour en savoir plus, j'encourage les amateurs intéressés à se rendre sur les sites de
F6GIA et de F6BAZ